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UDI, le réveil de la politique

mercredi 24 février 2016

Réforme du statut de Paris : la position de l'UDI/MODEM exprimée en conseil d'arrondissement par Jean-Pierre Plonquet

Lors du Conseil d'arrondissement du 2 février 2016 du 4e, à l'occasion du débat relatif à la réforme du statut de Paris, Jean-Pierre Plonquet a donné la position du groupe UDI/MODEM :



INTERVENTION CONSEIL FEVRIER 2016
STATUT DE PARIS

La réforme des statuts de Paris, tel que le veut la Maire de Paris Anne Hidalgo, concernent trois grands chantiers :

-       La fusion de la ville et du département
-       Le transfert de compétence
-       Le redécoupage des quatre arrondissements du centre de la capitale

 En guise de préambule, il convient de rappeler que ce projet, pourtant structurant et engageant une mandature, ne faisait pas partie du programme de campagne d’Anne Hidalgo. Ce « simple fait », laisse planer un voile d’incertitude sur les intentions réelles, qui apparaissent ainsi comme le résultat des circonstances

-       La fusion Ville-Département
Cela ne fait pas débat, car elle ne viendrait qu’entériner un état de fait et ne constitue qu’une modification comptable. Nous y sommes donc favorables.
-       Les transferts de compétences de l’Etat à la Ville 
Le transfert de compétences est un sujet sur le fond souhaitable, mais le projet proposé par l’exécutif s’avère bien trop timide. Ce mouvement naturel d’un maire récupérant ses compétences de plein droit doit également s’accompagner de davantage de décentralisation vers les arrondissements.
Pour le moment le compte n’y est pas ! Les propositions d’Anne Hidalgo restent encore trop corsetées par la tutelle de l’Etat, sans oser davantage de subsidiarité vers les arrondissements.

Si la ville entend récupérer les pouvoirs du préfet de police, alors la réforme doit aboutir à la création d’une police municipale. Il semble que cela demeure un tabou dans la majorité.

De même, si la ville récupère la compétence sur les troubles de voisinage, elle doit le faire dans sa totalité et non pas seulement les troubles de voisinages professionnels comme cela est envisagé.

Concernant le volet décentralisation vers les arrondissements, il faudrait profiter de cette réforme pour :
-       Valoriser davantage le travail des élus d’arrondissement (on en est loin avec la façon dont la l’exécutif traite les conseils d’arrondissement dans l’élaboration de cette réforme,

-       Donner davantage de compétences de proximité aux maires d’arrondissement. Sur la propreté notamment, avec une autorité fonctionnelle sur les personnels. La proposition de l’exécutif consiste à donner aux maires la possibilité d’acheter des équipements de propreté…mais dont ils n’auront pas le choix de l’usage,
Enfin, redéfinir la répartition budgétaire entre la Mairie centrale et les arrondissements, est une nécessité, sans quoi la « décentralisation » des compétences vers les Maires d’arrondissement ne sera que de la poudre aux yeux.

-       Le redécoupage des arrondissements par le regroupement des 4 arrondissements centraux 

Cette opération s’apparente à une manipulation politique et électorale. Nous considérons que l’intangibilité des 20 arrondissements parisiens, comme échelon territorial historique de proximité, s’avère un impératif.

Tout d’abord parce que la légitimité de l’arrondissement comme fondement électoral n’a pas lieu d’être mise en cause. Ils constituent en effet le cadre de l’élection des conseillers d’arrondissements et des conseillers de Paris, et demain des conseillers métropolitains.

Mais aussi parce qu’ils correspondent à l’histoire de Paris qui s’est construite de manière concentrique avec l’annexion en 1859 des faubourgs situés entre les fortifications de l’enceinte de Thiers et le mur des fermiers généraux. Aujourd’hui, il existe une identité propre à chaque arrondissement, en particulier dans son hyper-centre, à laquelle les habitants sont attachés presque sentimentalement.
Mais en voulant faire passer à tout prix sa réforme au prochain Conseil de Paris de février la maire de Paris brûle les étapes :
-          Les travaux du groupe de travail ne sont pas terminés
-          Aucun document final ni rapport n’a été établi par le groupe de travail, dont les groupes politiques devaient en principe fournir une contribution.
Pourtant, les Conseils d’arrondissement ont été d’ores-et-déjà saisis d’une « note de synthèse » (donc sans vote !) à partir de laquelle ils ont eu « le loisir de discuter », tandis que trois vœux sont prononcés par l’exécutif au Conseil de Paris.

Cette procédure inédite pour un enjeu d’une telle importance pour l’avenir de la capitale n’est ni sérieuse ni respectueuse ni démocratique pour les conseillers d’arrondissement (qui sont pourtant concernés au premier chef) et les groupes politiques.

Et cerise sur le gâteau, la ville annonce via la presse, à la surprise générale, que les parisiens peuvent donner leur avis sur idee.paris pour faire leurs propositions sur la réforme du statut de Paris … Ils ont donc eu deux semaines pour traiter un sujet aussi complexe, sans même qu’un travail pédagogique ait pu avoir lieu (démagogie ?).
  
Les centristes appelaient depuis longtemps à un débat sur la modernisation de la gouvernance de la capitale, c’est pour cette raison qu’il a accueilli avec bienveillance la décision de la maire de Paris d’initier un groupe de travail en choisissant d’y participer.

Mais devant l’absence de méthode, l’impossible dialogue, l’absence d’écoute et le manque de sérieux des travaux, nous ne pouvons pas cautionner la marche forcée avec laquelle le dossier sur la réforme du statut de Paris est conduit par l’exécutif.


En conclusion, cette « histoire », après la fermeture des voies sur berges été 2016, après le refus d’écouter les habitants de l’ile Saint-Louis sur les conséquences – retrait des places de parkings - du passage en zone 30 de ce quartier de Paris si particulier, voilà donc un nouveau sujet qui met en évidence l’évolution autoritaire de la gouvernance de Paris, depuis l’élection d’Anne Hidalgo.

Nous nous en inquiétons, principalement parce que les habitants vont être les premiers à en subir les conséquences




mercredi 17 février 2016

Voeu relatif à la suppression des cours individuels dans les centres d’animation



Voici un sujet sur lequel les membres de l'UDI 4e sont intervenus (avec d'autres) auprès des Conseillers de Paris centristes. Voici le vœu que ces derniers ont déposé lors de la séance du Conseil de Paris des 15 et 16 février et la réponse de la majorité municipale...

Vœu relatif à la suppression des cours individuels dans les centres d’animation,

Déposé par Fadila MEHAL, Edith GALLOIS, Béatrice LECOUTURIER, Valérie NAHMIAS et les élus du groupe UDI-MoDem

Le Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil municipal,

Considérant l’existence de 51 centres d’animation sur le territoire parisien, proposant plus de 400 activités et accueillant, selon la Ville de Paris, plus de 60.000 personnes chaque année ;

Considérant que les centres d’animation constituent un maillon important d’une offre parisienne riche en matière de pratiques artistiques et culturelles amateurs ;

Considérant que l’objectif de proposer au plus grand nombre possible de Parisiens une offre d’enseignement artistique amateur ne doit en rien se faire au détriment de la qualité d’enseignement dispensé dans les différentes structures municipales, notamment les centres d’animation ;

Considérant la décision, annoncée dans la presse, de la Ville de Paris de supprimer les cours individuels de musique dans les centres d’animation,

Considérant que certaines disciplines musicales nécessitent un apprentissage individuel ;

Considérant qu’il n’est en aucun cas prouvé que le cours collectif soit une pédagogie adaptée pour la totalité des élèves ;

Considérant que cette suppression ne peut uniquement être motivée par une rationalisation des coûts dans la mesure où il existe déjà une majoration tarifaire des cours individuels de musique par rapport aux cours collectifs ;

Considérant qu’actuellement, les cours individuels n’excèdent pas une durée de 30mn, et que les cours d’1h dit « individuels » s’effectuent par groupe de 3 élèves ;

Considérant que cette décision s’effectue alors même que l’Inspection Générale de la Ville de Paris n’a pas encore rendu les conclusions de son rapport sur les pratiques artistiques amateurs, et que les réflexions du groupe de travail sur la réforme des Conservatoires municipaux sont encore en cours ;

Considérant la grande pluralité d’acteurs et de dispositifs d’enseignement artistique amateur : centres d’animation, conservatoires municipaux, ARE, associations d’éveil et d’enseignement artistique, ateliers beaux-arts, Paris-Ateliers, cours privés,… ;

Considérant qu’il est urgent de définir la place des centres d’animation dans l’ensemble du dispositif de l’enseignement musical amateurs à Paris, mais également plus largement pour l’ensemble des pratiques  artistiques amateurs ;

Fadila MEHAL, Edith GALLOIS, Béatrice LECOUTURIER, Valérie NAHMIAS et les élus du groupe UDI-MoDem proposent :

Que la décision de la Ville de Paris de supprimer les cours individuels dans les centres d’animation fasse l’objet d’un moratoire, dans l’attente des conclusions du groupe de travail relatif aux conservatoires municipaux, mais également du rapport de l’Inspection Générale sur les pratiques  artistiques amateurs ;

Voici la réponse de Pauline Véron (maire adjointe PS de la Maire de Paris)

Considérant que la politique volontariste de la Ville de Paris en direction de la jeunesse (plus de 200 Millions d'euros chaque année), a pour objectif d'accompagner les jeunes dans leur accès à l'autonomie, dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé, des transports, de la culture, du sport...
 

Considérant l'investissement de la Ville de Paris pour l'entretien et le développement des centres d'animation (dont 5 créations et 3 restructurations totales durant cette mandature), 

Considérant la large concertation menée depuis un an pour moderniser le fonctionnement des centres d'animation et des équipements municipaux dédiés aux jeunes, qui a réuni les associations de jeunesse et d'éducation populaire, les élus d'arrondissement en charge de la jeunesse, les services de la Ville de Paris et les usagers, dont de nombreux jeunes,

Considérant l'objectif d'une plus grande ouverture des centres d'animation sur leur territoire et d'une augmentation de leur fréquentation, notamment par les adolescents, 


Considérant les nouveaux moyens humains octroyés pour l'accueil spécifique des jeunes dans les centres d'animation (création de postes d'animateurs jeunesse et de conseillers d'information jeunesse), financés dans le cadre de la réforme en cours, qui montrent que la réforme des centres d'animation ne répond pas à une logique d'économies,

Considérant l'objectif de démocratisation de l'accès à la culture afin qu'elle soit accessible à tous les Parisiens, notamment la pratique, l'initiation et l'apprentissage de la musique, considérant que la Ville de Paris propose aujourd'hui un enseignement musical qui s'appuie notamment sur un réseau de conservatoires municipaux, sur des centres d'animation et sur les Professeurs de la Ville de Paris qui interviennent dans les écoles élémentaires, considérant que les centres d'animation sont des lieux de partage, de convivialité et d'animation de quartier s'appuyant sur des propositions d'activités sportives, scientifiques et culturelles reposant sur les principes de l'éducation populaire, qui visent à permettre à toutes et tous une émancipation et un développement collectifs tout autant que personnels.
 

Le Conseil de Paris émet le vœu :
 

Que la concertation initiée soit poursuivie dans les prochains mois avec l'ensemble des acteurs concernés (associations gestionnaires, représentants des enseignants, usagers et élus d'arrondissement), afin de prendre en compte la réalité et la cohérence de l'offre d'enseignement musical dans chaque arrondissement et notamment l'offre des conservatoires municipaux d'arrondissement,
 

Que l'évolution proposée de l’enseignement musical dans les centres d'animation vers une pédagogie innovante individualisée en petits groupes soit guidée par l'amélioration de la qualité de l'offre et l'élargissement des publics et prenne en compte, en partant des résultats de la concertation et au cas par cas, la spécificité des locaux des centres et des instruments enseignés,

Que la mise en œuvre de la réforme soit accompagnée d'un plan de formation des enseignants à la pédagogie en petits groupes,

Que cette réforme soit accompagnée d'une importante campagne de communication pour mieux faire connaître l'offre des centres d'animation, afin que davantage de Parisiens puissent en bénéficier,

Qu'un bilan des évolutions mises en œuvre par la ville de Paris dans les centres d'animation ainsi qu'une évaluation qualitative soit transmis aux élus du Conseil de Paris à l'été 2017 et à l'été 2018 (fréquentation des centres, bilans financiers).

mercredi 3 février 2016

Question à propos de l'île de la Cité posée par Jean-Pierre Plonquet au nom du groupe UDI-MODEM au conseil d'arrondissement du 4e mardi 2 février 2016



Monsieur le Maire,

Dans Le JDD du 10 Janvier dernier, un article a été publié avec l'intitulé "L’île de la Cité va t-elle se réveiller ?". Le même sujet est repris dans le journal Les Echos du 20 janvier.
Il est fait mention d'une mission d'étude et d'orientation souhaitée par la ministre de la culture et commandée par le président de la république à un architecte et au directeur du centre des monuments nationaux.
Je cite le souhait du Président :
"Penser l'île dans sa globalité, comme un quartier vivant et ouvert, tourné vers les deux rives de la Seine, conciliant activité économique, accueil amélioré des touristes et mise en valeur d'un patrimoine sans égal".
Voila un beau programme sur lequel tout le monde peut être d'accord.

Cela dit, permettez quelques remarques de jeune élu encore candide :
- Qui pilote quoi à Paris ?
- En tant que Maire du 4e, étiez vous au courant, avez vous été consulté ?
- Qui peut porter à terme le budget de mise en oeuvre si cette mission aboutie ?
- Quel rôle vont jouer les habitants des Iles, car il y en a encore quelque uns ? Dis plus directement, comment l'arrondissement va t-il être associé ?
- Et il ne fait aucun doute que l'usage de l'Hôtel-Dieu soit encore mis en discussion

Vous reconnaîtrez qu'à une époque ou la Maire de Paris porte aux nues les budgets participatifs comme étant le symbole ultime de la démocratie locale, une telle information peut surprendre.

En vous remerciant